vendredi 6 septembre 2013

Dépistage du cancer du col de l'utérus


Enjeu



En grande partie, il est possible d'éviter le cancer du col de l'utérus ou de le traiter facilement. Il peut aussi être facilement découvert par un dépistage régulier. Cependant, bien des femmes qui développent un cancer du col de l'utérus n'ont pas connu de dépistage au cours des trois années précédant leur diagnostic.


Contexte



Le col de l'utérus est la partie inférieure de l'utérus conduisant dans le vagin.





Le frottis Papanicolaou (PAP) sert à détecter des changements dans le col de l'utérus avant qu'ils ne deviennent cancéreux ou lorsqu'ils sont à une phase où le traitement peut être efficace. Depuis l'introduction du test PAP, il y a plus de 25 ans, le taux de décès dus au cancer du col de l'utérus a décru remarquablement, soit de près de 50 p. 100. Le taux de survie de cinq ans est de 74 p. 100.C'est une zone où les cellules changent rapidement et où les changements en cellules malignes se produisent le plus probablement. Même si le cancer du col de l'utérus est le dixième cancer le plus courant chez les Canadiennes de tous âges, c'est le troisième le plus courant chez les femmes ayant de 20 à 49 ans.


Cependant, environ 1 450 Canadiennes auront cette année un diagnostic de cancer du col de l'utérus envahissant et environ 420 femmes décéderont de cette maladie. Les femmes qui sont plus âgées (de 40 à 59 ans) les immigrantes, les Autochtones ou les femmes qui ont un statut socio-économique inférieur courent un risque plus élevé de développer un cancer du col de l'utérus, surtout parce qu'elles n'ont eu aucun dépistage ou qu'elles n'en ont eu que de façon irrégulière.


Facteurs de risque pour le cancer du col de l'utérus



Les facteurs de risque pour le cancer du col de l'utérus sont semblables à ceux des maladies sexuellement transmissibles.

  • Vous développerez plus probablement un cancer du col de l'utérus si vous avez de multiples partenaires sexuels ou si vous devenez active sexuellement à un âge précoce. On pense que l'activité sexuelle précoce accroît le risque, parce que pendant la puberté, le tissu cervical passe par de nombreux changements qui peuvent rendre cette zone plus vulnérable à un endommagement.
  • Les partenaires masculins de patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus disent avoir beaucoup plus de partenaires sexuelles que ceux des femmes n'ayant pas la maladie.
  • L'infection par le papillomavirus (HPV) augmente votre risque de 20 à 100 fois. Le papillomavirus est un virus transmis sexuellement assez répandu, surtout chez les jeunes femmes. Toutefois, il y a plus de 100 types de papillomavirus et quelques-uns seulement sont de types à haut risque. Seule une fraction des femmes infectées par les types à haut risque développeront un cancer du col de l'utérus.
  • Dans certaines études, on a trouvé que le tabagisme accroissait le risque.
  • L'utilisation de méthodes de protection contraceptive, comme les préservatifs ou un diaphragme, au lieu d'un contraceptif oral, réduit votre risque. 


Pour réduire les risques



  • Subissez un test PAP à 18 ans ou dès que vous devenez active sexuellement. Il faudrait subir un deuxième test un an après, surtout si vous commencez le dépistage après 20 ans.
  • Si les deux premiers tests ne montrent aucune anomalie, vous devriez repasser un test de dépistage tous les trois ans, jusqu'à 69 ans. Cependant, si vous n'avez jamais eu de rapports sexuels ou si vous avez eu une hystérectomie et que vos tests antérieurs étaient normaux, vous n'avez pas besoin de test subséquents de dépistage.
  • Si vous avez plus de 69 ans et qu'avez eu au moins deux tests PAP sans problèmes, aucune anomalie cervicale pendant neuf ans et aucuns antécédents de cancer, vous n'avez pas besoin d'un dépistage régulier.
  • Si une anomalie est détectée lors du test PAP, il faudrait subir d'autres tests tous les six mois pendant deux ans.
  • Limitez le nombre de vos partenaires sexuels et soyez au courant des antécédents sexuels de votre partenaire.
  • Limitez le nombre de rapports sexuels non protégés. L'utilisation de préservatifs diminuent les risques.