samedi 7 septembre 2013

Idées fausses sur l'innocuité des vaccins


Enjeu


Des idées erronées sur l'innocuité des vaccins incitent des Canadiens à ne pas se faire immuniser contre diverses maladies évitables, comme la rougeole, la coqueluche et la grippe, compromettant ainsi leur santé, celle de leurs enfants et celle de la collectivité.

Vaccins


Grâce à l'utilisation de vaccins pour prévenir la maladie, la plupart des parents canadiens de jeunes enfants n'ont jamais connu de cas de maladies délétères comme la diphtérie ou la poliomyélite. Le succès des programmes de vaccination repose sur la participation et la confiance du public quant à l'innocuité des vaccins.

Malheureusement, une minorité opposée aux pratiques d'immunisation continue de propager ces idées erronées sur l'innocuité des vaccins et les messages parfois alarmistes qu'elle véhicule peuvent dérouter les personnes qui veulent prendre, pour leurs enfants et eux-mêmes, une décision responsable et éclairée au sujet de la vaccination.


Fausses idées répandues sur les vaccins


Voici certaines idées fausses répandues sur les vaccins, suivies des faits.

Idée fausse : Les vaccins ne sont pas sûrs.

Les faits : Les vaccins figurent parmi les produits médicaux les plus sûrs sur le marché. Avant leur homologation, ils sont soumis à des essais exhaustifs, puis, une fois commercialisés, font l'objet d'un suivi rigoureux. Les effets secondaires graves, comme les réactions allergiques graves, sont très rares.


Idée fausse : Les vaccins ne sont pas efficaces.Par contre, les maladies que les vaccins combattent présentent de grands risques. Des maladies comme la poliomyélite, la diphtérie, la rougeole et la coqueluche peuvent causer une paralysie, une pneumonie, l'étouffement, des lésions cérébrales, des problèmes cardiaques, voire la mort. Les dangers des maladies évitables par vaccination sont largement supérieurs au risque d'une réaction indésirable grave attribuable à un vaccin.

Les faits : Durant une éclosion de maladie, certaines personnes ayant reçu le vaccin tombent malades, car les vaccins ne sont pas efficaces à 100 %. Lorsqu'une maladie se propage dans une communauté, de 10 à 15 % environ des personnes vaccinées risquent de la contracter.

Or, presque toutes les personnes non immunisées tombent malades. Sans compter que l'immunisation peut réduire le risque de maladie grave. L'immunisation est la façon la plus efficace de prévenir la maladie et de réduire le risque de transmission d'une infection à votre entourage.

Idée fausse : Les vaccins sont liés à des maladies chroniques comme l'autisme, la sclérose en plaques et le syndrome de mort subite du nourrisson.

Les faits : Des études basées sur les meilleures méthodes scientifiques et soumises à des comités de lecture montrent clairement que :

  • le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole) ne cause pas l'autisme ;
  • le vaccin contre l'hépatite B ne cause pas la sclérose en plaques ni de récidive de cette maladie ;
  • le vaccin contre la coqueluche n'entraîne pas de lésion cérébrale ;
  • les vaccins infantiles n'augmentent pas le risque d'asthme ;
  • les vaccins ne causent pas le syndrome de mort subite du nourrisson.

Les opposants à la vaccination continuent d'affirmer le contraire sur Internet et dans des livres et des publications. Ces allégations sont fausses. De nombreuses études réalisées partout dans le monde n'ont révélé aucun lien entre l'immunisation et une augmentation de l'incidence de ces maladies.

Idée fausse : Les vaccins affaiblissent le système immunitaire.

Les faits : Les vaccins renforcent le système immunitaire et protègent les enfants et les adultes contre des maladies particulières. Les scientifiques estiment que le système immunitaire reconnaît des centaines de milliers, voire des millions, d'organismes différents et y réagit. Les vaccins recommandés pour les enfants et les adultes canadiens ne sollicitent qu'une petite partie de la capacité globale du système immunitaire.


Idée fausse : Les vaccins ont de nombreux effets secondaires.L'immunisation prépare, en quelque sorte, le système immunitaire à réagir rapidement s'il est exposé à une maladie évitable par vaccination. En fait, la première fois qu'une personne est exposée à une maladie évitable par vaccination, son système immunitaire met un certain temps à y réagir, soit de quelques jours à quelques semaines. Entre temps, la maladie peut s'installer et, dans certains cas, causer des dommages irréparables, voire la mort. Le vaccin stimule la mémoire du système immunitaire de sorte qu'il y ait une réponse immédiate, détruisant les germes avant qu'ils ne provoquent une infection grave.

Les faits : Les effets secondaires (ou réactions indésirables) associés aux vaccins, comme une douleur au bras accompagnée d'une rougeur au site d'injection ou une fièvre légère, sont, dans la plupart des cas, mineurs et temporaires. On peut souvent les contrôler en prenant de l'acétaminophène. Les réactions graves sont très rares, et il est souvent très difficile de déterminer s'il s'agit d'une réaction directement liée à un vaccin ou d'un événement indépendant qui se produirait normalement chez une population.

En fait, les effets indésirables graves sont si rares qu'il est impossible d'en évaluer précisément le risque. C'est le cas du syndrome de Guillain-Barré (SGB), dont on craint qu'il puisse être causé par le vaccin antigrippal. Des cas de SGB ont été déclarés au cours des semaines suivant la vaccination, mais le SGB a plusieurs causes et peut survenir sans que la cause soit isolée. Seules de vastes études ont permis de montrer que le risque après la vaccination était d'environ un cas par million de doses. À noter également qu'il existe un lien entre la grippe et le syndrome de Guillain-Barré.

Idée fausse : Les vaccins sont inutiles, car les maladies ont été éradiquées.

Les faits : Vous n'êtes pas à l'abri d'une maladie évitable par vaccination du seul fait qu'elle est rare au Canada. Fiches d'information sur la santé des voyageurs d'un pays à l'autre et, si vous n'êtes pas immunisé, vous êtes à risque. Les voyages internationaux étaient à l'origine des récentes éclosions de rougeole au Canada.

L'expérience d'autres pays a montré que les maladies peuvent ressurgir lorsque les taux d'immunisation diminuent. Par exemple, en 1994, on a recensé 5 000 décès causés par la diphtérie en Russie après l'arrêt du système organisé d'immunisation. Avant cet épisode, la Russie (comme le Canada) n'enregistrait que quelques cas de diphtérie par année et aucun décès. À moins qu'une maladie ait été totalement éradiquée, il existe un véritable risque que de petites éclosions puissent se transformer en épidémies si la majeure partie de la collectivité n'est pas protégée.

Par ailleurs, certaines personnes ne peuvent être vaccinées en raison de problèmes de santé particuliers. Lorsque vous êtes vacciné, vous aidez à protéger ces gens.

Idée fausse : Les vaccins contiennent des substances toxiques.

Les faits : La plupart des vaccins sont constitués d'un germe (virus ou bactérie) tué ou atténué, qui stimule le système immunitaire afin de prévenir d'éventuelles maladies, ainsi que d'autres substances nécessaires pour en assurer l'efficacité et la sûreté. Parmi ces substances, mentionnons les adjuvants, qui renforcent la réponse immunitaire, et les agents de conservation, qui préviennent toute contamination bactérienne du vaccin lors de son utilisation. Au Canada, on vérifie chaque lot de vaccins avant d'en autoriser l'utilisation afin de s'assurer qu'il répond à des normes strictes.

L'agent de conservation thimérosal a soulevé beaucoup d'attention, car il contient une petite quantité d'une forme de mercure. Toutefois, la quantité présente dans le thimérosal est infime, et cette forme de mercure ne s'accumule pas dans l'organisme, contrairement à d'autres formes, comme celle qu'on trouve dans le poisson. Aujourd'hui, la plupart des vaccins administrés au Canada ne contiennent pas de thimérosal ou n'en contiennent que d'infimes quantités, car les fabricants s'efforcent d'en réduire la présence.Les faits : La plupart des vaccins sont constitués d'un germe (virus ou bactérie) tué ou atténué, qui stimule le système immunitaire afin de prévenir d'éventuelles maladies, ainsi que d'autres substances nécessaires pour en assurer l'efficacité et la sûreté. Parmi ces substances, mentionnons les adjuvants, qui renforcent la réponse immunitaire, et les agents de conservation, qui préviennent toute contamination bactérienne du vaccin lors de son utilisation. Au Canada, on vérifie chaque lot de vaccins avant d'en autoriser l'utilisation afin de s'assurer qu'il répond à des normes strictes.

Le Comité consultatif national de l'immunisation du Canada (qui regroupe des experts reconnus dans les domaines de la pédiatrie, des maladies infectieuses, de l'immunologie, de la microbiologie médicale, de la médecine interne et de la santé publique) a examiné les dernières données scientifiques et en conclut qu'il « n'y a aucune raison légitime sur le plan de l'innocuité pour éviter d'utiliser les produits contenant du thimérosal destinés aux enfants ou aux adultes. »

Certains allèguent que les vaccins contiennent de l'antigel et du formaldéhyde. Or, il n'y a pas d'antigel dans les vaccins. Quant au formaldéhyde, il sert à inactiver ou à affaiblir le virus ou la bactérie constituant le vaccin et il est retiré pendant la fabrication. Toute quantité négligeable pouvant y demeurer - en fait, notre corps produit naturellement plus de formaldéhyde qu'en contient le vaccin - ne présente aucun danger.

Idée fausse : Certains vaccins présentent un risque, car ils sont autorisés trop vite.

Les faits : Le Canada, comme de nombreux autres pays, effectue un contrôle rigoureux (ou un suivi réglementaire) des vaccins. Tous les vaccins destinés aux Canadiens doivent respecter la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement sur les aliments et drogues. Avant d'obtenir l'autorisation de mettre un nouveau vaccin sur le marché canadien, le fabricant doit présenter des preuves scientifiques et cliniques démontrant qu'il est sûr et efficace et que sa fabrication répond à des normes de qualité rigoureuses.

Dans le cadre du processus d'approbation, les experts de Santé Canada procèdent à un examen sur place des installations du fabricant pour vérifier la qualité du processus de fabrication et s'assurer que le fabricant est en mesure d'effectuer les contrôles requis afin de garantir la qualité du vaccin. Le fabricant doit aussi fournir des échantillons du vaccin pour analyse dans les laboratoires de Santé Canada.

Dans les rares cas où le besoin d'un vaccin non encore autorisé au Canada est urgent pour faire face à une éclosion de maladie (comme ce fut le cas lors de la pandémie de grippe H1N1), Santé Canada peut accélérer l'examen de la demande d'homologation. Toutefois, peu importe l'urgence, le vaccin ne sera pas homologué tant que Santé Canada n'aura pas établi, à la lumière des données disponibles, qu'il répond à des normes rigoureuses d'innocuité et d'efficacité. De plus, Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada procèdent régulièrement à l'évaluation de vaccins autorisés.


Réduire les risques


Il n'y a aucune raison de souffrir d'une maladie s'il existe un moyen de prévention sûr et efficace. Protégez protéger votre famille contre les maladies évitables par la vaccination.

Si vous avez des questions au sujet des vaccins, consultez votre médecin, votre pédiatre ou un autre professionnel de la santé. Vous pouvez aussi trouver des renseignements fiables et basés sur des données scientifiques, à propos de l'innocuité des vaccins dans les sites Web de l'Agence de santé publique du Canada, du Coalition canadienne pour la sensibilisation et la promotion de la vaccination, de la Société canadienne de pédiatrie et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces sites vers lesquels vous trouverez des liens ci-dessous vous donneront l'heure juste au sujet des vaccins et de leur innocuité.